Plusieurs services sont mis à votre disposition par la Galerie Philippe Kozak :
Nous évoquons les textes de loi ci-après à titre indicatif, ils ne peuvent engager notre responsabilité. Susceptibles d'être modifiés au cours du temps par les pouvoirs publics, il vous appartient de vérifier leur application auprès des autorités compétentes.
I. Fiscalité relative aux oeuvres d'art concernant les entreprises et les particuliers
L'achat d'oeuvres d'art présente de nombreux avantages fiscaux pour les entreprises comme pour les particuliers.
Les achats d’œuvres originales d’artistes vivants sont désormais admis en déduction du résultat imposable des entreprises. Cette déduction qui est pratiquée par fractions égales pendant cinq ans au titre de l’exercice d’acquisition et des quatre années suivantes ne peut excéder au titre de chaque exercice la limite de 5 pour mille du chiffre d’affaires minorée du total des déductions mentionnées à l’article 238 bis AA du CGI, et doit être affectée à un compte de réserve spéciale figurant au passif du bilan. L’œuvre est enregistrée en immobilisation et doit être exposée dans les locaux pendant 5 ans. (Article 238Bis AB du code général des impôts)
En contre-partie de cette déduction fiscale, l'entreprise doit présenter sur 5 ans les oeuvres acquises, au public.
Pour les oeuvres dont le prix d'acquisition est inférieur à 5 000 € HT, le Ministre délégué au Budget admet que la condition d'exposition au public soit satisfaite dès lors que l'oeuvre est exposée dans un lieu « accessible aux clients et/ou aux salariés de l’entreprise, à l’exclusion des bureaux personnels ».
Dans le cas d'achat d'oeuvres d'artistes vivants, l'objectif n'étant pas d'enrichir les collections publiques, mais de favoriser la création contemporaine, l'entreprise reste propriétaire de l'oeuvre.
Valeur d'assurance :
- Dans le cadre d'un contrat d'assurance spécifique " oeuvres d'art", la compagnie d'assurance sera tenue de communiquer à l'administration fiscale, en cas de demande de celle-ci, le contrat d'assurance souscrit. La valeur d'assurance figurant sur le contrat vaut alors valeur de succession, et pour faire preuve du contraire, les biens devront être mis en vente.
- Dans le cas d'un contrat d'assurance multirisque habitation en valeur déclarée, il sera nécessaire en cas de sinistre de prouver l'existence et la valeur des biens établie avant le sinistre. Nous vous conseillons pour ce faire de disposer d'un inventaire détaillé de vos biens et étayé par des photos et descriptifs précis. La réalisation de tels inventaires peut être réalisé par nos soins (voir volet "expertise" plus haut)
II. Législation relative aux oeuvres d'art
Cette page, élaborée en mai 2012, évoque les textes de lois en vigueur à ce moment, relatifs à la fiscalité et à la législation concernant les oeuvres d'art. Ils sont cités à titre indicatif et susceptibles comme tout texte de loi d'être remaniés ou actualisés par les autorités législatives. De ce fait, ils n'engagent pas notre responsabilté et nous vous invitons à les vérifier auprès des autorités compétentes de votre choix.
Les oeuvres d'art, objets de collection et d'antiquité sont définis par le Code général des impôts, annexe 3, CGIAN3. - Article 98 A
Les objets d’antiquité sont définis dans le bulletin officiel des douanes comme des biens meubles, autres que des œuvres d’art et des objets de collection, ayant plus de 100 ans d’âge.
Les objets d'antiquité, d'art ou de collection sont exonérés d'ISF.
Sont concernés : les oeuvres d'art ( tapis et tapisseries, tableaux, peintures, dessins faits entièrement à la main, gravures, estampes et lithographies originales, statues et sculptures originales, céramiques, émaux sur cuivre, photographies,...), les objets de collection (numismatique, livres, véhicules...), les objets d'antiquité de plus de 100 ans d'âge. Concernant les objets de moins de 100 ans d'âge, ne pouvant donc pas être considérés comme objets d'antiquités, peuvent bénéficier de l'exonération d'ISF ceux qui présentent un intérêt artistique ou culturel, valorisé par le marché de l'art.
Deux régimes d’imposition peuvent s’appliquer lorsqu’un investisseur, personne physique, réalise une plus-value lors de la cession d’objets d’art, de collection ou d’antiquité :
1. Une taxe forfaitaire proportionnelle au prix de vente
Les cessions à titre onéreux ainsi que les exportations d’objets d’art, de collection ou d’antiquité sont en principe soumises à une taxe forfaitaire de 5 % qui s’applique au prix de vente.
Toutefois lorsque le montant du prix de vente est inférieur à 5 000 €, la cession est exonérée de toute imposition.
2. Une option pour le régime d’imposition de droit commun des plus-values sur biens meubles
Le propriétaire ayant en sa possession la preuve d’acquisition du bien faisant l’objet de la cession peut avoir intérêt à opter, en lieu et place de la taxe forfaitaire, pour le régime général de taxation des plus-values sur biens meubles.
Il sera alors imposable sur la plus-value uniquement au taux de 19 % auquel il convient d’ajouter les prélèvements sociaux (13,5 %) soit un taux global de 32,5 %.
Il est toutefois appliqué à la plus-value une décote de 10 % par année de détention à partir de la 3e année, permettant une exonération totale d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux après 12 ans de détention.
Les droits de succession :
Si les œuvres d’art, de collection ou d’antiquité ne sont pas exonérées de droit de succession, sauf lorsque le détenteur en fait don à l’État ou à certains musées, ils sont toutefois soumis à un système particulier d’évaluation.
Les objets d’antiquité sont évalués comme n’importe quel meuble meublant même s’ils sont destinés à l’usage et à l’ornement d’un logement. Les tableaux, les statues et les porcelaines sont considérés comme des meubles meublants lorsqu'ils font partie d'une décoration d'appartement. A contrario, les biens placés dans une collection ou une galerie perdent cette qualification.
Enfin, concernant l'exportation des oeuvres d'art : un point sur l'exportation des oeuvres d'art est disponible sur le site de la Gazette Drouot.
Pour toute information, se reporter au site internet de la Douane.